D’abord, cette expression me hérisse les poils, ensuite, non, les premiers mois, ce n’est pas que du bonheur, c’est dur, voire super dur :
- un bébé, premier ou pas, il faut « qu’il se mette en place », les nuits, les biberons, les coliques, et toutes les autres petites choses qu’on ne soupçonne pas et qu’il ne pourra jamais nous dire… alors oui, un bébé pleure souvent, mais ce n’est pas pour ça que c’est grave ;
- passée l’euphorie du « on a fait un bébé ensemble, on est tellement bô tous les trois », le couple peut subir des petites crises dues à la panique (« Tu lui as donné un bib de 240 !!! Elle n’en est qu’à 120 mL, mais ça va pas ?! Tu veux la tuer ! »), à la fatigue (« Mais j’en sais rien moi, ce qu’on fait quand un bébé pleure plus de 2 heures d’affilée, j’en n’ai jamais eu avant non plus figure-toi ! »), aux différentes conceptions de l’éducation (« Laisse-la pleurer, sinon, on va en faire une enfant capricieuse – et tu as déjà entendu un nourrisson de 6 jours faire des caprices, toi ?! Pour quoi ? Pour qu’on la laisse regarder Gulli ?! »).
Heureusement, ce qui ne tue pas un couple le rend plus fort, mais ce qui est certain, c’est que pendant ces premiers temps, il ne faudra pas compter sur une réconciliation sur l’oreiller… non, ça c’est sûr ;
Bref, si j’avais su que ces premiers mois seraient si difficiles, j’aurais pu relativiser, ne pas pleurer tous les jours d’inquiétude pour la santé de mon bébé ou celle de mon couple, j’aurais pu tout mettre sur le dos de mes hormones et attendre que ça passe avant de jeter mes anciens jeans.